Cette fois les Protecteurs
avaient misé sur une randonnée aux champs du Pelennor, jusqu’au trône du Seigneur
de la Terreur. Du déjà-vu pour la plupart, mais une découverte pour
quelques-uns venus la fleur au fusil.
Soirée 1
Sigurros avait durement bossé la
strat de ce raid depuis 3 jours et l’a partagé au groupe : les tanks
tankent, les soigneurs soignent et les DPS… DPS. Il a ensuite fallu faire une
minute de silence pour le prochain nerf des compétences du GDR, puis cette
équipe fringante s’est mise en route.
Les présentations avec l’imposant
Rakhotas ont été brèves, son assassinat parfaitement anecdotique. Naturellement
Sigurros avait omis de changer de mode de butin lorsque les coffres ont été ouverts !
Il y a eu des bousculades, des cris, et soupçonneux ont été les regards, guettant
le maladroit qui ferait inévitablement un besoin pressant sur un item. Devant
cette confusion totale, Sigurros a dû rappeler une distanciation sociale
minimum et une file d’attente s’est donc organisée pour que chacun puisse
venir chercher sa petite pièce lorsque son nom serait appelé.
Une demi-journée plus tard, le
groupe a pu rendre visite aux 3 Mûmaks. La strat était aléatoire et les paris
allaient bon train sur qui décèderait le premier. Une flèche est partie, un cri
a été poussé… le troupeau de joueurs s’est précipité sur l’un des Mûmaks,
bousculant au passage Orodir qui attendait sagement un décompte de Sigurros. De
la communication de qualité, comme on sait l’apprécier à l’Alliance
Protectrice ! Le combat est évidemment un vrai foutoir, il y a des
poisons, des zones d’effet, des stuns, des bumps et des orques qui courent
partout entourés de boucliers. Aveuglés, les héros se marchent dessus quand ils
ne s’entretuent pas, le reste étant rageusement piétiné par les Mûmaks en
colère. Le défi est un échec et le groupe ressemble désormais à une troupe de
mendiants régurgités par un dragon. Avant une nouvelle tentative, Sigurros espère
un peu de subtilité et prend le temps de lire la strat en entier, cette fois sans
sauter de paragraphes. Mais c’était sans compter sur Orodir, parti derrière un
buisson pour préparer une embuscade, le pantalon baissé et en compagnie de
Sachard. Il a rapidement fallu détourner les yeux. Finalement la strat mode
bourrin a été retenue par l’ensemble du groupe, et après un spectacle sons et
lumières déconseillés aux épileptiques nos héros ont fini par triompher !
Le boss suivant, Vadokhar, était un fourbe pyromane ; à
peine nos héros lui ont-ils lancé un défi qu’il a déclenché un gigantesque brasier.
L’info tombe : il faut rester groupés ! Mais Orodir, préoccupé par la
cuisson des chamallows qu’il avait dans sa poche n’a pu rejoindre le reste du
groupe à temps et s’est retrouvé coincé par les flammes. Les pronostics de
survie étaient diablement mauvais, mais contre toute attente tout le monde s’en
est sorti. Enfin, presque tout le monde. Mais les quelques petits tas de
cendres épars de certains ont fait la joie de Thalioncair qui guettait dans
l’ombre de pouvoir monter son trait de rez. S’en est suivie une dispute avec
tous ceux qui, eux aussi, pouvaient rez, mais lorsque Sachard le MDS a
également proposé une pipe tout le monde a été d’accord pour vite passer à
autre chose…
Tout au long du trajet menant au boss suivant, la variété
des paysages et des autochtones a fait l’unanimité : des chaînes, des cages,
des asservis, des esclavagistes… Emus, les Protecteurs ont eu une pensée pour
Maithlar. Une flèche autonome a soudain rameuté une horde sauvage
d’ennemis : Paladryt, préalablement accusé par défaut, s’est empressé de
dénoncer Nimliliel. Mais lorsque celle-ci s’est justifiée en plaidant qu’elle
avait senti le groupe très à l’aise pour gérer cette situation, personne n’a
osé contester. Pas même Sachard, assommé par son propre éclair qui lui a été
reflété en pleine figure.
Le groupe est près de s’engager dans un long couloir où
défilent les troupes ennemies. La strat est expliquée, mais Sigurros est
obligée de faire une pause aux sons des gifles que se mettent Sachard et Neira.
Finalement Sachard se gifle lui-même et perd ; Sigurros peut reprendre,
luttant comme jamais pour garder le peu de sang-froid qui lui reste.
Les héros parviennent finalement jusqu’aux deux Nazgûls. La
strat, approximative, entraîne un nouveau wipe. Le groupe se replie et revient
en courant. Doublé par tout le monde, Sachard se prend à râler avant de
partager au groupe qu’il n’avait pas toutes ses compétences d’activées.
Sigurros se mord discrètement le poing pour ne pas commettre l’irréparable. Le
combat est à nouveau lancé ! Neira, d’une utilité sans failles, n’a pas
fait trois pas qu’elle glisse sur un ver de terre et disparaît des écrans au
cours de cette épopée, refaisant surface juste au moment où le groupe était sur
le point de partager le butin. Coïncidence ?
Soirée 2
Le groupe s’est retrouvé pour une deuxième soirée, avec
Gelilia remplacée au pied levé par Demlathir. A peine arrivés que les héros se
bousculent, se lançant dans une frénétique course à pied digne des plus grands
marathons. Vraisemblablement dopé pour ne plus être ridicule, Sachard caracole
loin devant, se vantant d’être le premier. Sauf qu’il n’avait pas suivi le bon
chemin, tout comme le reste du groupe qui l’avait évidemment suivi. Nous ferons
fi de cette nouvelle humiliation.
Devant le groupe encore auréolé de la gloire de la veille se
dressait Gothmog à la tête d’une armée respectable, ou
« recspetable » comme l’a dit Sigurros qui sortait avant le raid d’un
apéro manifestement bien chargé. Le signal du départ a été donné, quelques
baffes ont été échangées, et nos héros se sont retrouvés téléportés quelque
part au Mordor…
Le groupe y a fait la (re)connaissance de Mordrambor et
Amarthiel, puis de Lorniel et Golodir, de vieux amis. Sigurros s’est ambiancée
et a improvisé une nouvelle épreuve d’Interville : le jeu consistait à
monter en haut d’escaliers, puis à mi-chemin ou une fois arrivés tout en haut,
il fallait être fear et donc redescendre en prenant parfois de dangereux
raccourcis. On entendait les os craquer, on voyait des fractures ouvertes, ça
sentait le poney, mais l’ambiance restait indubitablement festive et les mains
continuaient à se serrer lorsqu’un héros en croisait un autre dans l’escalier…
Hélas ce moment d’allégresse s’est rapidement transformé en
hécatombe alors que la victoire était proclamée. Assommé, le groupe s’est
réveillé prisonnier dans une grande cage, avec l’impossibilité de se replier
sous peine de ne pas pouvoir accéder au butin. Il a donc fallu annoncer aux
trois survivants, Paladryt, Nilhilion et Nim qu’au nom du groupe ils devaient
se sacrifier. Un moment particulièrement difficile pour Paladryt qui a fini par
enlever son armure et a défié du regard les orques qui l’entouraient, se
laissant maltraiter sans se battre, au son d’une petite musique militaire bien
connue.
De retour devant Gothmog, nos héros ont perdu patience.
Va-t-il falloir tout refaire ? A-t-on perdu une soirée pour rien ?
Mais les dieux des terres du milieu ont entendu leurs prières : le groupe
est immédiatement téléporté dans la cage, avec cette fois la possibilité de
s’en échapper et de se battre tous ensemble pour ouvrir ce fichu coffre. Mais
c’est bien connu, rien ne se passe comme prévu ! Et malgré la victoire,
tout le groupe était encore en mode combat. Peut-être les effets secondaires de
la téléportation ? Dans cet état évidemment, impossible d’ouvrir le
moindre coffre.
Mais alors, quel incroyable stratagème nos héros ont-ils
trouvé pour forcer ce coffre ?
Merci à tous les participants pour ces deux soirées : Sigurros,
Neira, Sachard, Nilhilion, Paladryt, Demlathir, Nimliliel, Marindil,
Thalioncair, Syilmar, Leifnald, Fenegore, et Gelilia.
Texte by Neira