Translate

lundi 11 mai 2020

Le Trône du Seigneur de la Terreur*

* Ce titre grandiloquent est juste une accroche bassement commerciale et ne reflète en rien l'histoire qui va suivre...étant victime d'un odieux chantage de la part de Neira,  je n'ai pas d'autre choix que l'éditer mais je tiens à vous dire que je suis désolé pour le temps que vous aurez perdu à lire ce qui va suivre. Sharilaa

Cette fois les Protecteurs avaient misé sur une randonnée aux champs du Pelennor, jusqu’au trône du Seigneur de la Terreur. Du déjà-vu pour la plupart, mais une découverte pour quelques-uns venus la fleur au fusil.



Soirée 1
Sigurros avait durement bossé la strat de ce raid depuis 3 jours et l’a partagé au groupe : les tanks tankent, les soigneurs soignent et les DPS… DPS. Il a ensuite fallu faire une minute de silence pour le prochain nerf des compétences du GDR, puis cette équipe fringante s’est mise en route.
Les présentations avec l’imposant Rakhotas ont été brèves, son assassinat parfaitement anecdotique. Naturellement Sigurros avait omis de changer de mode de butin lorsque les coffres ont été ouverts ! Il y a eu des bousculades, des cris, et soupçonneux ont été les regards, guettant le maladroit qui ferait inévitablement un besoin pressant sur un item. Devant cette confusion totale, Sigurros a dû rappeler une distanciation sociale minimum et une file d’attente s’est donc organisée pour que chacun puisse venir chercher sa petite pièce lorsque son nom serait appelé.
Une demi-journée plus tard, le groupe a pu rendre visite aux 3 Mûmaks. La strat était aléatoire et les paris allaient bon train sur qui décèderait le premier. Une flèche est partie, un cri a été poussé… le troupeau de joueurs s’est précipité sur l’un des Mûmaks, bousculant au passage Orodir qui attendait sagement un décompte de Sigurros. De la communication de qualité, comme on sait l’apprécier à l’Alliance Protectrice ! Le combat est évidemment un vrai foutoir, il y a des poisons, des zones d’effet, des stuns, des bumps et des orques qui courent partout entourés de boucliers. Aveuglés, les héros se marchent dessus quand ils ne s’entretuent pas, le reste étant rageusement piétiné par les Mûmaks en colère. Le défi est un échec et le groupe ressemble désormais à une troupe de mendiants régurgités par un dragon. Avant une nouvelle tentative, Sigurros espère un peu de subtilité et prend le temps de lire la strat en entier, cette fois sans sauter de paragraphes. Mais c’était sans compter sur Orodir, parti derrière un buisson pour préparer une embuscade, le pantalon baissé et en compagnie de Sachard. Il a rapidement fallu détourner les yeux. Finalement la strat mode bourrin a été retenue par l’ensemble du groupe, et après un spectacle sons et lumières déconseillés aux épileptiques nos héros ont fini par triompher !
Le boss suivant, Vadokhar, était un fourbe pyromane ; à peine nos héros lui ont-ils lancé un défi qu’il a déclenché un gigantesque brasier. L’info tombe : il faut rester groupés ! Mais Orodir, préoccupé par la cuisson des chamallows qu’il avait dans sa poche n’a pu rejoindre le reste du groupe à temps et s’est retrouvé coincé par les flammes. Les pronostics de survie étaient diablement mauvais, mais contre toute attente tout le monde s’en est sorti. Enfin, presque tout le monde. Mais les quelques petits tas de cendres épars de certains ont fait la joie de Thalioncair qui guettait dans l’ombre de pouvoir monter son trait de rez. S’en est suivie une dispute avec tous ceux qui, eux aussi, pouvaient rez, mais lorsque Sachard le MDS a également proposé une pipe tout le monde a été d’accord pour vite passer à autre chose…
Tout au long du trajet menant au boss suivant, la variété des paysages et des autochtones a fait l’unanimité : des chaînes, des cages, des asservis, des esclavagistes… Emus, les Protecteurs ont eu une pensée pour Maithlar. Une flèche autonome a soudain rameuté une horde sauvage d’ennemis : Paladryt, préalablement accusé par défaut, s’est empressé de dénoncer Nimliliel. Mais lorsque celle-ci s’est justifiée en plaidant qu’elle avait senti le groupe très à l’aise pour gérer cette situation, personne n’a osé contester. Pas même Sachard, assommé par son propre éclair qui lui a été reflété en pleine figure.
Le groupe est près de s’engager dans un long couloir où défilent les troupes ennemies. La strat est expliquée, mais Sigurros est obligée de faire une pause aux sons des gifles que se mettent Sachard et Neira. Finalement Sachard se gifle lui-même et perd ; Sigurros peut reprendre, luttant comme jamais pour garder le peu de sang-froid qui lui reste.
Les héros parviennent finalement jusqu’aux deux Nazgûls. La strat, approximative, entraîne un nouveau wipe. Le groupe se replie et revient en courant. Doublé par tout le monde, Sachard se prend à râler avant de partager au groupe qu’il n’avait pas toutes ses compétences d’activées. Sigurros se mord discrètement le poing pour ne pas commettre l’irréparable. Le combat est à nouveau lancé ! Neira, d’une utilité sans failles, n’a pas fait trois pas qu’elle glisse sur un ver de terre et disparaît des écrans au cours de cette épopée, refaisant surface juste au moment où le groupe était sur le point de partager le butin. Coïncidence ?



Soirée 2
Le groupe s’est retrouvé pour une deuxième soirée, avec Gelilia remplacée au pied levé par Demlathir. A peine arrivés que les héros se bousculent, se lançant dans une frénétique course à pied digne des plus grands marathons. Vraisemblablement dopé pour ne plus être ridicule, Sachard caracole loin devant, se vantant d’être le premier. Sauf qu’il n’avait pas suivi le bon chemin, tout comme le reste du groupe qui l’avait évidemment suivi. Nous ferons fi de cette nouvelle humiliation.
Devant le groupe encore auréolé de la gloire de la veille se dressait Gothmog à la tête d’une armée respectable, ou « recspetable » comme l’a dit Sigurros qui sortait avant le raid d’un apéro manifestement bien chargé. Le signal du départ a été donné, quelques baffes ont été échangées, et nos héros se sont retrouvés téléportés quelque part au Mordor…
Le groupe y a fait la (re)connaissance de Mordrambor et Amarthiel, puis de Lorniel et Golodir, de vieux amis. Sigurros s’est ambiancée et a improvisé une nouvelle épreuve d’Interville : le jeu consistait à monter en haut d’escaliers, puis à mi-chemin ou une fois arrivés tout en haut, il fallait être fear et donc redescendre en prenant parfois de dangereux raccourcis. On entendait les os craquer, on voyait des fractures ouvertes, ça sentait le poney, mais l’ambiance restait indubitablement festive et les mains continuaient à se serrer lorsqu’un héros en croisait un autre dans l’escalier…
Hélas ce moment d’allégresse s’est rapidement transformé en hécatombe alors que la victoire était proclamée. Assommé, le groupe s’est réveillé prisonnier dans une grande cage, avec l’impossibilité de se replier sous peine de ne pas pouvoir accéder au butin. Il a donc fallu annoncer aux trois survivants, Paladryt, Nilhilion et Nim qu’au nom du groupe ils devaient se sacrifier. Un moment particulièrement difficile pour Paladryt qui a fini par enlever son armure et a défié du regard les orques qui l’entouraient, se laissant maltraiter sans se battre, au son d’une petite musique militaire bien connue.
De retour devant Gothmog, nos héros ont perdu patience. Va-t-il falloir tout refaire ? A-t-on perdu une soirée pour rien ? Mais les dieux des terres du milieu ont entendu leurs prières : le groupe est immédiatement téléporté dans la cage, avec cette fois la possibilité de s’en échapper et de se battre tous ensemble pour ouvrir ce fichu coffre. Mais c’est bien connu, rien ne se passe comme prévu ! Et malgré la victoire, tout le groupe était encore en mode combat. Peut-être les effets secondaires de la téléportation ? Dans cet état évidemment, impossible d’ouvrir le moindre coffre.
Mais alors, quel incroyable stratagème nos héros ont-ils trouvé pour forcer ce coffre ?
Merci à tous les participants pour ces deux soirées : Sigurros, Neira, Sachard, Nilhilion, Paladryt, Demlathir, Nimliliel, Marindil, Thalioncair, Syilmar, Leifnald, Fenegore, et Gelilia.

Texte by Neira

samedi 4 avril 2020

Araignée du soir, espoir !



 Après 2 ans d’absence sur la scène internationale, les Protecteurs étaient de retour pour explorer les tunnels entoilés de Remmorchant à Torech Ungol ! Cette expédition menée par Celeborn avait pour objectif de déloger Shelob (plus connue sous le pseudo d’Arachné) et de lui mettre une raclée, en toute humilité.

Pour cette mission 12 guerriers ont répondu à l’appel : Skulkrone, Sigurros, Neira, Orodir, Nimliliel et Paladryt, accompagnés d’alliés précieux : Ceo, Runiforin, Farnois, Valendil, Nilhilion et Roquemel !

Dès l’entrée, Celeborn a invoqué l’impérieux besoin d’enfiler des perles pour se faire un bracelet, laissant le soin au groupe de converser avec la dénommée Bratha Tasakh. Buffs, parchos, popos, tomes de défense, bière et saucisson sec… nos héros sont au taquet car pas question d’entrer dans un trou aussi profond sans protection !

La visite des locaux s’est d’abord faite sous l’œil torve et suspicieux de Bratha l’Ungoledain, la proprio. Du vite fait, la salle étant aussi déserte que le cerveau d’un Elfe. A la recherche du respect, Sigurros a donné les instructions d’usage avant de lancer le début du fight. Mais rien qu’avec son regard incendiaire, Bratha avait déjà deviné les 5 premiers chiffres de son numéro de sécu. La grosse araignée a ensuite utilisé Skul comme papier hygiénique, et là le groupe s’est dispersé en hurlant et en courant. Au bout de quelques minutes, seuls quelques tas de cendres épars témoignaient de la violence de ce moment. Ah, ici il y a une robe de chambre, ça doit être Farnois ! Nouvel essai… Cette fois c’est Paladryt tiré au hasard par la grande roue du malheur qui succombe. C’est la faute du hasard hein, ou pas ! Les corps à corps ont bien du mal aussi, restait à savoir si c’était dû aux combustions spontanées ou aux senteurs pernicieuses de l’armure de Skul. Allez, on enchaîne ! Nil et Roquemel s’accordent sur une partition en mi bémol et le combat reprend. Les capitaines beuglent tour à tour et jettent des fantômes tandis que GDR et MDS persistent à lancer un tas de sorts lumineux aux très jolis effets mais dont l’utilité reste à débattre. Raté, le groupe mange une nouvelle tarte à 5 doigts !

« Pipi ! J’ai faim ! J’ai soif ! Je m’ennuie ! C’est peut-être le moment d’arrêter les frais ? Et si on ouvrait un orchestre ? Tiens, j’avais oublié de brancher mon clavier ! » Non, pas question pour Sigurros de baisser les bras et se laisser pourrir par des va-nu-pieds : le groupe enlève les panneaux qu’ils avaient dans le dos avec écrit « Free kill » et la lutte reprend. Cette fois, les planètes sont alignées ! Grâce à une coordination sans failles, enfin presque, Bratha finit par phaser ! Pas le temps de cligner des yeux ni même d’essuyer la sueur qui coule : le combat continue… et se termine sur une incroyable victoire ! Un exploit, si on s’attarde sur le stuff (et le skill) du groupe. « On a plus qu’à fêter ça au Poney fringant avec une bonne cruche ! », « Mais on a déjà Sigurros dans le groupe ! »

Le marathon reprend dans les tunnels, où le groupe imprègne les semelles de leurs chaussures sur les araignées croisées. Ca inclut évidemment les mini-boss Gragarag, Guruthang et Gamnagol dont la rencontre avec nos héros reste parfaitement anecdotique : un coup d’insecticide et pschiiit ! C’était clean. Occupé à échanger deux ou trois vannes, le groupe n’a pas vu Neira pleurer sur le gourdin avec 4 de DPS looté dans le coffre aux merveilles. Une sombre histoire de karma.

Pour conclure cette soirée, un passage rapide chez Thossolun la massive était prévu. Sigurros comptait sur l’effet de surprise avec un « Madame, c’est le SWAT ! » mais la grodbog, dérangée en pleine réunion de famille, a riposté par une épilation de groupe intégrale. Rendez-vous était pris pour un prochain état des lieux !

Merci aux alliés pour cette aventure et merci au confinement sans qui cet exploit n’aurait sans doute pas pu se faire !









mardi 27 août 2019

Contes des Terres Sauvages


Il n'est point de sentier sûr dans cette partie du monde. Souvenez-vous que vous avez passé la frontière des Terres Sauvages désormais, et que toutes sortes d'aventures vous attendent, où que vous alliez.

mardi 28 février 2017

La prouesse du dimanche soir – Episode 1


Petite-Montagne, affectueusement surnommée Maïtika ou encore PM pour les plus intimes, était l’organisatrice d’un évènement qui en enthousiasmait plus d’un : une soirée « Prouesses » dans le Gondor. Cinq valeureux héros se sont proposés pour cette dangereuse mission : 

- Nerilia, qui malgré sa tentative de changer de nom pour redorer sa réputation reste malgré tout Arna, la flèche qui part où il ne faut pas
- Lilhie, de retour au combat après de longues vacances dans sa Comté natale
- Sachard, alias Pikachu
- Maithlar, qui boitait légèrement suite à une soirée beuverie chez Neira et Silpion mais qui n’a pas souhaité en dire plus
- Neira, chef dévouée, source d’inspiration pour tous (particulièrement pour Nerilia), et qui a fait semblant de ne pas remarquer que Maithlar boitait

Pour choisir le thème de cette soirée, la discussion allait bon train : quels seraient les ennemis à occire ? Dans quelle partie du Gondor ? Pour quel trait ? A quelle heure ? Avec qui ? Qu’est-ce qu’on mange ? A qui est ce tube de vaseline ?...

Finalement tous ont décidé de se retrouver aux portes de Pelargir. Chacun étant dispersé aux quatre coins du monde, cela a forcément pris pas mal de temps. Et comme il s’agit de l’Alliance Protectrice, personne n’a songé que les deux capitaines dans le groupe auraient très bien pu corner les autres. Maithlar, reviens ! On a dit « corner » pas « encorner »… !

A cheval sur les montures de guerre le groupe a suivi Neira qui galopait loin devant, dans les champs. On aurait pu croire qu’elle savait où elle allait jusqu’à ce qu’elle fonce tête baissée dans les pans rocheux d’une falaise. Boire ou conduire, il faut choisir… Petit détour donc pour atteindre Hata Kebir dans le Lebennin, un camp où corsaires et haradrims festoyaient gaiement. Une pensée émue pour notre bien-aimé Paladryt qui aurait certainement pris le temps de descendre de cheval, proposer une conj, poser un piège et lancer le signal du départ. Là ça tenait plus du troupeau assoiffé qui vient de découvrir une nouvelle auberge ! Neira toujours à cheval, qui essaie péniblement de manœuvrer sa monture de guerre entre les tentes, Maithlar qui fonce en hurlant sur les semi-trolls pour ne plus entendre les vannes tendancieuses sur sa hallebarde, Nerilia, complètement aveugle à cause des attaques éclair de Sachard et qui tire à tout-va sans vraiment viser, et Lilhie restée à l’arrière qui cherche ses compétences…

Dans le camp, c’est la débandade ; les ennemis n’ont même pas le temps de sortir des tentes qu’ils sont empalés par les lances et les hallebardes, criblés de flèches et brûlés au 3ème degré. C’est pas très beau, c’est pas très propre, mais le travail se fait dans la joie et la bonne humeur pendant qu’Arna compte les points, ou plutôt les coffres à butin.

Au bout d’un moment les bourses sont pleines et les regards convergent vers Maithlar. Il est temps de gagner Aerthir, le village d’à côté, pour refourguer la camelote fraîchement amassée. Quelques minutes suffisent à récupérer une vingtaine de pièces d’or sonnantes et trébuchantes, et le groupe repart en chasse. En plein galop dans les champs, proposition est faite de s’attaquer aux bêtes sauvages de la région. C’était sans compter sur le fait que depuis dix minutes la quasi-totalité des champs environnants avaient été pullés, avec en bonus une troupe de guerre ! Arna n’essaie même plus de cacher son découragement et tente de réorganiser tout ça, en vain évidemment. Après moult cris, flèches et coups, le calme est enfin revenu dans la plaine – et personne ne sait comment. Le groupe repart cheveux au vent au camp d’hata Kebir pour finalement y terminer en quelques minutes les prouesses commencées.



    PS : Une image de la soirée de Maithlar a filtré sur la toile...

vendredi 5 juin 2015

L'appel d'Arnaona


Nous vivons des temps de grands changements, mais l’Alliance Protectrice résiste. Le retour de Neira la rouge - en référence à la teinte des visages autour d’elle quand elle ouvre la bouche - et de la légende oubliée Silpion, avait allumé une faible lueur dans l’esprit éteint d’Arnaona, le chasseur à la flèche autonome. L’idée saugrenue ainsi révélée fut : Barad Guldur. 
A ces mots Girli s’enferma dans la cave de l’Alliance et Neira comme Silpion approuvèrent l’idée tout en s’excusant d’avoir trop de responsabilités depuis leur retour pour se joindre à lui. Fier de son initiative, Arnaona fit appel à ses amis, puis devant le peu de retour à ses connaissances pour enfin offrir une arme légendaire à ceux qui l’accompagnerai tout en faisant des promesses douteuses engageant la mythique Sharilaa. Difficilement, ce qu’il y a de plus vénal sur la Terre du Milieu mais pas le mieux équipé apparu étrangement sur le seuil de l’Alliance. La troupe était impressionnante vu de loin, et d’après quelques témoins il était chaudement recommandé de rester loin.

C’est ainsi que cette communauté digne d’être portée à la postérité par les plus mauvais bardes des plus infâmes tavernes se retrouva devant les portes de Barad Guldur.
A peine arrivée dans l’immense hall enténébré la troupe se figea devant l’apparition de deux immenses gardiens mus par une magie sombre. Après quelques interrogations du regard, un plan murmuré par Arnaona il se produisit quelque chose d’étrange. Arnaona lança un encouragement dans une drôle de langue traduit immédiatement par Urgho, traduction qui parlait de quelqu’un cherchant un bar. La troupe hésita un instant devant cette traduction pour le moins surprenante et un énorme rire monta et déclencha une charge sans ordre, sans grâce, sans intelligence aucune qui ne s’arrêta plus un instant. 
Entretenue par les mots d’esprit troublé de Karabeer et d’Alecsandir qui se livraient à une joute oratoire dont le but obscur devait être de découvrir le jeu de mot le plus mauvais possible entrecoupé par les chants de Marieceth qui dépoussiérait un répertoire oublié pour de très bonnes raisons et qui n’aurait jamais du se refaire entendre, la troupe progressa.
Petite Montagne chercha bien sur à se faire remarquer autrement que par son manque de hauts faits, heureuse d’avoir trouvé une bande à sa hauteur d’esprit car pour la taille malheureusement elle cherche toujours, elle décida donc d’allumer d’immenses brasiers aveuglants ponctués par son petit rire désagréable ou ses remarques désobligeantes, fidèle à sa réputation. 
L’ascension se fit dans la désinvolture la plus totale et les scènes de combats furent d’une violence insoutenable car plus la communauté avançait plus les mots perdaient en esprit ce qui paraissait impossible au début tant le niveau était bas, laissant se révéler la vraie personnalité des compagnons. D’étranges pratiques privées furent décrites avec maints détails, des sous entendus sans profondeurs déclenchaient abondance de rires, et Marieceth imperturbable exhumait toujours et encore des chants moribonds qu’il eut été préférable de laisser en paix.
C’est donc dans une transe violente et anarchique que la communauté menée par Arnaona se retrouva après un pull massif sur la terrasse de Barad Guldur, devant le Lieutenant.
L’effroi était palpable et s’inscrivait dans les yeux écarquillés. Même sa monture montra des signes évident de malaise quand la voix de Marieceth s’éleva encore une fois pour chanter un lai d’un certain Saardh’ou.
Mais la petite bande sans aucune pitié pour le Lieutenant décida de sortir quelques bouteilles (volées dans les étages inférieurs bien sur) et de partager entre eux des petites noix grillées, oubliant durant un long moment leur hôte qui ne savait pas s’il devait intervenir ou pas.
Puis dans une grande désinvolture et dans une absence totale de politesse, la communauté se rua sur la bête et son cavalier mettant ainsi fin à une légende dans un combat sans honneur. 

Merci aux téméraires qui ont répondu à l’appel désespéré d’Arnaona. 


Histoire rapportée avec la plus grande objectivité par Sharilaa.

dimanche 15 septembre 2013

Le Hobbit et l'Oliphant



Un mépris certain pour les récompenses faciles, l’envie de relever un défi de taille pour un jour être ovationné par Providence, voilà ce qui pousse Clelya à réunir douze combattants sur-stuffés et sous amphét ! A moins que ceux-ci ne se soient réunis que grâce aux pots-de-vin versés, mais c’est malheureusement invérifiable.
Direction donc l’aile Blessure d’Ost Dunhoth (en T2 of course). A peine le seuil franchi que Gortheron éclate de rire. On s’interroge sur l’image peu flatteuse qu’il se fait déjà du groupe. Clelya se lance dans les explications d’usage pour ceux qui n’avaient encore jamais les pieds dans ce cauchemar, en rappelant qu’aucune excuse bidon ne serait tolérée, soit pas de « …l’icône de Songbook me gêne » ni de « … j’ai perdu le curseur de ma souris » etc. D’autres se mordent les lèvres pour ne pas être tentés de sortir une blague pourrie. Hein ? Comment un pêcheur reste mince ?! Parce qu’il mange des palourdes ? Rha non, sioupléééé !

Ça y est, le groupe est concentré, buffé, popotionné et parcheminé. Le signal est donné, les jeux commencent. Les pas terrifiants des mammouths qui avancent inexorablement dans notre dos nous font courir comme des dératés. Spectres, loups, morts-vivants… il s’agit de faire vite pour débloquer les leviers et ouvrir les grilles des autres joueurs. Malheureusement l’un des trois groupes est ratatiné par un mammouth pour une histoire d’embonpoint et de déambulateurs à pousser. Qu’à cela ne tienne ! Clelya leur envoie Alecsandir pour les discipliner et on est reparti. Mais le deuxième essai n’est pas plus brillant que le premier ; la faute à Sachard qui a traité Clelya de gourde collante…
Lors de la troisième tentative, c’est un poil mieux. Mais vraiment un poil. La moitié du raid seulement atteint la grande salle avec trois pachydermes aux fesses, et là c’est la débandade : certains courent en tous sens en hurlant et en agitant les bras, d’autres suffoquent dans les flaques de poison, et les survivants sont rageusement piétinés par des mammouths très énervés. En bref, un wipe des plus artistiques.
Nouvel essai (Oui, il paraît que la persévérance vient à bout de tout). Maithlar avertit le groupe de toucher que dalle. Ou alors de toucher les dalles ? Rha, qui n’a pas branché son sonotone ? Plantée au milieu de la salle pour attendre et rebuffer ses compagnons, Neira réalise avec stupeur que le combat s’est déclenché ! A peine entrée dans l’instance, Clelya finit en crêpe. Neira se penche au-dessus du corps pour déterminer les dégâts mais, distraite par la barbe naissante de la Hobbite, en oublie de fuir devant l’énorme mammouth. Mince, encore un wipe. La faute à qui ? Les discussions vont bon train, les insultes fusent. On tranche : c’était Istara !
Dernière tentative. Cette fois, nous parvenons tous à la grande salle. Enfin, presque tous… Le groupe d’Hiragil est décédé. Il ne reste plus que la courageuse gardienne pour tenir tête à la fois aux spectres et au mammouth. Fascinée, Neira prend des notes dans l’attente de pouvoir la secourir si celle-ci s’en sort. Mais c’était sans compter sur Clelya, flanquée de deux mammouths, qui se précipite vers la Capitaine en hurlant que les flèches et la magie c’est pour les trouillards, que rien ne vaut un planté de lance entre les deux yeux. Coincée entre les murs, les pachydermes et une Hobbite incontrôlable qui a cru qu'elle pourrait surfer sur un mammouth comme Legolas, Neira a tout juste le temps de supplier Istara de l’achever d’une flèche…

Un grand merci aux alliés présents : Isaline, Sachard, Engelwine, Mioril et Pemo, et aux Protecteurs : Maithlar, Neira, Clelya, Alecsandir, Hiragil, Istara et Lilhie.
(texte : Neira)

vendredi 30 août 2013

Une rentrée douloureuse


Ayé, tous de retour en cette fin d’été pour de nouvelles péripéties ! Le temps de ranger nos shorts et nos tongs, d’échanger les anecdotes de vacances et les bonnes adresses des tavernes, nous voici sur le pied de guerre pour reprendre la lutte.
Trois inscrits pour un raid, de quoi déprimer Isaline qui en était l’instigatrice, mais c’est à onze que nous nous sommes retrouvés. Le temps d’enfiler des slips propres, et nous voilà prêts pour une bataille face à Vadok et Laugshat. Mais eux, contrairement à nous, ont passé l’été à la salle de muscu… A peine sommes-nous entrés dans l’arène qu’un énorme coup de massue vient planter Louella dans le sol. De quoi énerver un brin Gamemod ! Il y a des jours où il ne faut pas chercher un champion, et il y a des jours tous les jours… Les coups critiques pleuvent, au risque de se faire remarquer par les deux gros balèzes. Il faut être au moins cinq pour retenir notre berserk. Du coup personne ne voit Girli lâcher sournoisement une conclusion épique sur Laugshat ; on profite seulement du spectacle de son cadavre qui roule dans la poussière. Les deux trolls salivent déjà à l’idée du plateau-repas qu’ils sont en train de se mijoter avec nous. Clelya commence à suer à grosses gouttes dans son armure – et ça se sent. Ses cris pour avoir du soin sont couverts par l’agonie de Girli, et une baffe de Vadok finit par la faire taire. C’est le wipe.
Bon ! On se relève, on cache ses ecchymoses, on se met d’accord sur le fait qu’il ne s’est rien passé et on y retourne. Compte à rebours…. Et c’est parti ! Nouveau coup de massue. Louella est aplatie comme une crêpe. Les deux trolls, hilares, nous attendent de pied ferme. Moins ferme est le pied de Lilhie qui manque de s’empêtrer dans son linceul. Cette fois le combat est mené avec force et discipline et dans un parfait synchronisme les deux gros pas beaux finissent par périr. Cris de victoire, accolades, et tout le monde se rassemble autour d’un coffre qui lâche cinq emblèmes du roi ancien terni, douze recettes de craft et vingt-trois bijoux bleus… Oui bon, c’est permis de rêver non ?
Le succès nous grise, on est chaud bouillant, on en veut plus et on part joyeusement sur le chemin d’une Fuite (en T1 hein, on revient de vacances quand même… !). Notre premier essai nous laisse un goût amer d’inachevé ; dix cadavres dus à une première vague d’ennemis et il ne reste que Neira qui fait son Boromir dans un ultime halo de lumière alors qu’arrive déjà la deuxième vague… Deuxième essai ! Girli, en rupture de stock de fierté, fonce tête baissée dans le piège de Clelya et se fait assommer. Soit-disant qu’il faut un sacrifié ! Mais on a tous vu Clelya lui balancer de derrière un gros caillou juste pour le plaisir ! Ciblée par des archers, Neira succombe en premier cette fois, collée de près par Lotmora dont les doigts se crispent sur sa harpe avant un dernier râle. Re-wipe. Malgré tout, on se relève, on insiste, Clelya pousse de nouveau Girli en première ligne. Cette fois la bataille est superbement gérée, on s’en étonnerait presque. La peur que tout foire à la dernière vague nous étreint, et quand Clelya hurle qu’elle a besoin de soin on a tous serrés les fesses en murmurant une petite prière. Heureusement ça passe, et nous sortons de là vainqueurs ! Tous ces efforts pour un coffre dont les récompenses donnent envie de se pendre. Oui mais c’est tellement bon de tous se retrouver en raid qu’on y retournera quand même, na !

Merci à Isaline (venue avec Gwenyfar), les alliés Elendric ( Karakbeer) et Louella, ainsi qu'aux protecteurs Clelya, Hiragil, Lotmora, Lilhie, Gamemod, Paladryt, Girli et Neira.

(texte Neira)